3 août 1914 Proclamation de l’état de siège à Epinay-sous-Sénart

 

L’état de siège est une disposition particulière liée à des circonstances exceptionnelles qui permet le transfert des pouvoirs de police de l’autorité civile à l’autorité militaire, la création de juridictions militaires et l’extension des pouvoirs de police.

 

Voici la reproduction du texte affiché à Epinay-sous-Sénart :

 

Avis très important

L’état de siège est proclamé

Chacun est invité à prendre connaissance de l’affiche apposée sur la porte de la Mairie.

Il est interdit de se servir de l’eau de la place publique en dehors des heures ci-après fixées :

De dix heures à midi

De dix-sept heures à dix-neuf heures

Mesure réglementaire pour les puits publics.

Il est commandé aux habitants de ménager l’eau le plus possible

 

Le Maire André Lot

3 août 1914

A midi

Chroniques de la Guerre : la commune organise des travaux de terrassements et des ateliers de confection pour aider les familles spinoliennes

 

Le 19 Août 1914, le Conseil municipal prend la délibération suivante : Pour venir en aide aux familles nécessiteuses et aux ouvriers en chômage, la commune fera exécuter les travaux suivants :  la mise en état du chemin N°7 (rue Henri Lot), le piochage des accotements des chemins, le ramassage par les vieillards, femmes et adolescents des pierres dans les chemins.

Cette délibération sera renouvelée en novembre 1914.  Si les hommes sont toujours occupés  à l’amélioration des chemins communaux, les femmes et jeunes filles peuvent obtenir (ces travaux sont à réaliser chez elles) des ouvrages de coutures pour vêtements en faveur des soldats qui sont sur le front. La Mairie est en possession des étoffes pour la confection des vêtements. Par ailleurs, les familles peuvent ramasser les pierres dans les champs, ce qui leur sera payé 2,50 francs le m3.

Le 8 décembre, le Maire d’Epinay-sous-Sénart écrit au Préfet de Seine et Oise qu’il a fait confectionner 23 chemises qu’il laissera au prix de 2,50 Francs et 50 caleçons à 1,30 francs. Et, ajoute-t-il « bien que chacun de ces vêtements nous revienne à un prix supérieur »