Le Temps

La «Confédération» imaginée par le Burkina Fasso, le Mali et le Niger est presque finalisée (sam., 18 mai 2024)
Les trois Etats se sont rapprochés de la Russie tout en défiant leurs voisins africains, sur fond de rupture avec la France Le Burkina Faso, le Mali et le Niger ont «finalisé» à Niamey un projet de texte créant la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), que les chefs d’Etat de ces trois régimes militaires devraient adopter lors d’un prochain sommet. Une rencontre a réuni vendredi dans la capitale nigérienne Abdoulaye Diop, Karamoko Jean-Marie Traoré et Bakary Yaou Sangaré, respectivement ministre des Affaires étrangères du Mali, du Burkina Faso et du Niger. Elle avait «pour objectif de finaliser le projet de texte relatif à l’institutionnalisation et à l’opérationnalisation de la Confédération Alliance des Etats du Sahel», a expliqué Yaou Sangaré, lisant le communiqué final à l’issue de la réunion. Ce projet de texte, dont le contenu n’est pas divulgué, sera «soumis aux chefs d’Etat pour adoption lors du prochain sommet», de l’AES, dont la date n’a pas été précisée, assure-t-il. Lire aussi: Abib Diop, opposant sénégalais: «Le panafricanisme est au centre de notre réflexion» «Nous pouvons considérer très clairement, aujourd’hui, que la Confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) est née», a déclaré Abdoulaye Diop à l’issue d’une audience avec le général Abdourahamane Tiani, le chef du régime militaire nigérien. ### Rapprochement avec Moscou et dos tourné à Paris et la Cedeao Burkina Faso, Mali et Niger, d’anciennes colonies françaises, ont tourné le dos à Paris et se sont rapprochés de Moscou, avant de créer en septembre dernier l’AES. Le Liptako-Gourma, l’espace géographique qui couvre l’AES, est ravagé par des récurrentes attaques jihadistes meurtrières depuis des années. Lire aussi: Combien de temps l’Afrique parlera-t-elle encore français? Ces trois pays ont annoncé fin janvier qu’ils quittaient la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), une organisation qu’ils jugent instrumentalisée par la France, indiquant que leur décision était «irréversible». Lire aussi: Amzat Boukari-Yabara: «Seule la France a maintenu des relations incestueuses avec ses anciennes colonies»
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«Le Temps» distingué au premier Wallis Press Award pour son travail sur le pouvoir d’achat en amont des fédérales 2023 (Sat, 18 May 2024)
Deux enquêtes ont été mises à l’honneur par l’Association de la presse valaisanne vendredi, ainsi qu’un reportage du «Temps» dans un centre commercial à Sembrancher Le Temps a obtenu la troisième place de la première édition du Wallis Press Award, une récompense créée cette année par l’Association de la presse valaisanne (APVS). Il doit cette distinction à l’article «A Sembrancher, si près de la nature, si loin des écolos» de Grégoire Baur et Yan Pauchard, épisode d’une série sur le pouvoir d’achat en amont des élections fédérales 2023 réalisée dans plusieurs centres commerciaux de Suisse romande. Le reportage distingué: A Sembrancher, si près de la nature, si loin des écolos Le jury a choisi comme lauréat Patrick Ferrari, du _Nouvelliste_, pour son enquête [«Sion n’a pas respecté la procédure pour autoriser deux projets d’Alaïa»](https://www.lenouvelliste.ch/valais/valais-central/sion-district/sion-commune/sion-na-pas-respecte-la-procedure-pour-autoriser-deux-projets-dalaia-1308015). La deuxième place revient à Marie Parvex pour son sujet «Graves dysfonctionnements dans une communauté catholique» parue dans _Le_ _Matin Dimanche_.
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Elisabeth Baume-Schneider: «Une édition du Festival de Cannes pas comme les autres pour la Suisse» (Sat, 18 May 2024)
La conseillère fédérale socialiste, ministre de la Culture, a quitté la Croisette, où elle a passé trois jours. L’occasion pour elle de se réjouir de l’exposition dont jouit la production nationale La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider a quitté samedi le Festival de Cannes après trois jours d’échanges intenses, de rencontres et de projections. «Cette année, le festival de Cannes n’est pas une édition comme les autres pour la Suisse. Invité d’honneur du Marché du film, notre pays a l’occasion de faire connaître toute la variété de sa création cinématographique. Le cinéma suisse cartonne et nous en sommes fiers!», a-t-elle écrit sur X. Si la ministre de la Culture, accompagnée d’une délégation de dix personnes, a foulé le mythique tapis rouge jeudi soir, son déplacement sur la Croisette ne se résume pas à la montée des marches menant au Palais des Festivals. Cannes, c’est «un lieu de culture et de détente, mais aussi un lieu de travail extrêmement intense», dit Elisabeth Baume-Schneider à Keystone-ATS. ### Encore trop tôt pour jauger l’apport de la «lex Netflix» Avec la reprise des discussions entre la Suisse et l’UE pour régler les futures relations bilatérales, une réintégration des programmes de soutien européens du film Media et de la culture Europe Creative est-elle envisageable? «Ce programme ne fait malheureusement actuellement pas partie des dossiers prioritaires du Conseil fédéral dans les discussions qu’il mène avec l’Union européenne», a expliqué la ministre. La Suisse avait été exclue de ces programmes après le oui à l’initiative contre l’immigration de masse. Pour parer à cette exclusion, le cinéma suisse mise depuis une décennie sur les coproductions et va le faire encore davantage ces prochaines années. «On voit que c’est plus difficile, mais le travail et les collaborations continuent. Il est toujours possible de développer des projets avec l’industrie cinématographique mondiale», a souligné Elisabeth Baume-Schneider vendredi matin, lors d’une rencontre avec plusieurs producteurs suisses. Revenant sur la «Lex Netflix», entrée en vigueur en janvier et qui oblige les plateformes à investir dans le cinéma suisse, la conseillère fédérale souligne que «cette nouvelle loi est très positive pour le cinéma suisse, mais qu’il est encore trop tôt pour dire très précisément ce qu’elle apportera en termes de financement supplémentaire». Pendant la campagne de votation, le montant de 18 millions de francs par an avait été articulé. Jeudi, la délégation suisse a visité le Marché du Film, en compagnie de son directeur Guillaume Esmiol. Parmi les stands visités, ceux du Canada, un partenaire apprécié, et du Mexique, avec lequel un accord de coopération vient d’être signé. ### «Ambassadeurs de notre richesse culturelle» Pendant le Festival, Elisabeth Baume-Schneider a pu assister à plusieurs projections. Un des films qui l’aura le plus marqué pendant cette édition, est le court métrage de la cinéaste et actrice Judith Godrèche, _Moi aussi_, projeté au Cinéma de la plage. «J’ai été très touchée par ces 1000 visages de femmes et d’hommes qui marchent et qui s’exposent. Cette libération est essentielle. Notre société a bien besoin de personnes qui osent s’exposer et de personnes qui écoutent et agissent», a relevé la socialiste jurassienne. Qui a aussi pu découvrir _The Shameless_ de Konstantin Bojanov, un des trois longs métrages suisses, sélectionné cette année à Cannes. Lire aussi: Cannes, jour 3: Judith Godrèche, et nous et nous et nous Cette année, entre 300 et 400 représentants de l’industrie cinématographique suisse, selon Swissfilm, ont fait le déplacement sur la Croisette, un record. «Je pense qu’il faut les remercier, leur exprimer notre reconnaissance, ils sont chacune et chacun à leur manière des ambassadrices et ambassadeurs de notre richesse culturelle», a souligné la conseillère fédérale. «Notre diversité culturelle est exigeante, mais elle est aussi une grande chance, parce qu’elle ouvre sur d’autres horizons», a-t-elle poursuivi. La Suisse peut ainsi s’intégrer plus facilement aux marchés français, allemand et italien. Lire aussi: Bienvenue à «Megalopolis», le futur décadent selon Francis Ford Coppola La mise en valeur du cinéma suisse ne se limite pas à Cannes cette année. Les 37es European Film Awards seront décernés le 7 décembre prochain à Lucerne, une première en Suisse. Elisabeth Baume-Schneider a pu échanger quelques mots sur la Croisette avec l’actrice française Juliette Binoche, qui présidera cette manifestation. **Retrouvez tous nos articles** [sur le Festival de Cannes](https://www.letemps.ch/tags/festival-de-cannes)
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Aimons nos artistes et nos festivals (Sat, 18 May 2024)
CHRONIQUE. Si la Suisse tient ferme la barre de ces manifestations, la France voit certains de ses grands rendez-vous menacés par la hausse des prix et la baisse des subventions Partout en Europe, la saison estivale rime avec festivals. Du mastodonte Open Air à la performance intimiste à découvrir en lisière de forêt, les manifestations ne cessent de se réinventer depuis la pandémie, y compris en matière de durabilité, pour offrir encore plus d’expériences au public, assouvir notre soif de liberté et de partage. La Suisse, à ce titre, fait toujours figure d’eldorado et son offre culturelle reste pléthorique. En terre helvète, on peut se targuer d’avoir la plus grosse concentration de festivals au kilomètre carré: 400 par an en 2022 rien que pour la musique. Toutes ces manifestations fonctionnent grâce à des armées bénévoles, l’abnégation des artistes qui se donnent sur scène et des programmateurs qui tiennent bon la barre et le foehn. Car de l’autre côté de nos frontières, le vent tourne, remettant en question le modèle économique des festivals. En France, l’inflation, la hausse des coûts liée à l’énergie et les baisses de subventions menacent certains évènements que l’on croyait destinés à un été éternel: les grands rendez-vous des Vieilles Charrues et du Festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence sont ainsi confrontés à des crises, en raison de déficits importants. Voir plus
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En Suisse romande, les petits festivals ont la gagne (Sat, 18 May 2024)
On parle souvent des grands open air, des plaines noires de monde. Mais il y a aussi ces dizaines d’évènements plus modestes qui fleurissent l’été venu. Des initiatives de passionnés qui participent à développer leurs régions et la scène culturelle. Avec des rêves de conquête Alors que Vevey s’apprêtait à lancer la saison des open air, c’est la douche froide: jeudi, le festival Vibiscum annonçait l’annulation de sa troisième édition, à deux semaines du coup d’envoi, la faute à une billetterie trop molle. Le grand raout aux 15 000 places n’aura pas lieu – laissant les festivaliers guetter nerveusement un remboursement, et les observateurs, tirer les premières conclusions du fiasco. Outre les apparentes erreurs de gestion, ce forfait serait-il le énième signe que les mastodontes du live tirent la langue? Surenchère des cachets, flambée générale des coûts: on le sait, les festivals sont pris depuis plusieurs années dans une bulle spéculative qui continue d’enfler, tiraillés entre l’appétit du public pour les têtes d’affiche, des tournées orientées gigantismes, un manque de personnel qualifié et un paysage ultra-concurrentiel. A l’international, de nombreux évènements tirent la prise – 35 rien qu’au Royaume-Uni en 2024. Citons aussi Splendour in the Grass en Australie, Lollapalooza Stockholm en Suède et en France, des Vieilles Charrues en mauvaise posture… Sale temps pour les géants. Voir plus
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Le grand guide des festivals de l'été 2024 (Sat, 18 May 2024)
Note : L'entrée du flux est défectueuse.
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Le Conseil fédéral devra se pencher sur le droit à l’intégrité numérique (Sat, 18 May 2024)
La Commission des institutions politiques du Conseil national charge le gouvernement d’élaborer un rapport sur la question. Elle veut obtenir plus de renseignements en vue d’une éventuelle adoption dans la Constitution fédérale A peine refusé par le Conseil national, le droit à l’intégrité numérique fait déjà son retour dans les discussions politiques. La Commission des institutions politiques du National (CIP-N) a déposé jeudi 16 mai un postulat qui charge le Conseil fédéral d’examiner «où se situent les lacunes s’agissant de la protection des droits des individus en matière numérique et comment améliorer cette protection». Lire aussi: Refusée par le National, l’intégrité numérique n’a pas dit son dernier mot Voir plus
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A partir de 30 degrés, la photosynthèse des arbres n’agit plus comme elle le devrait (Sat, 18 May 2024)
L’étude suisse menée par le WSL remet en question une hypothèse traditionnelle selon laquelle la réduction de la photosynthèse lors de températures élevées est due à une disponibilité réduite du CO2. Les résultats démontrent qu’il n’en est rien La photosynthèse des arbres est réduite au-dessus de 30 degrés. Selon une étude de l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage (WSL), la perte d’eau augmente alors que l’absorption de CO2 diminue. Or le changement climatique entraîne une exposition croissante des plantes à des températures élevées. Des scientifiques du WSL ont examiné comment les arbres s’adaptent aux températures extrêmes en conditions expérimentales. Chez toutes les espèces étudiées, ils ont constaté que l’absorption de CO2, grâce auquel l’arbre produit du sucre à partir de la lumière du soleil au cours de la photosynthèse, diminue à partir de 30°C, tandis que la perte d’eau par transpiration continue d’augmenter. Ce qui a de lourdes conséquences: une photosynthèse inefficace sur une longue période peut fortement compromettre la croissance, le développement et la capacité d’adaptation des arbres ou des plantes. Et finalement avoir des répercussions sur l’ensemble de l’écosystème forestier, selon le WSL. En vidéo: En vidéo - Plantes sauvages menacées: bonnes pratiques pour une cueillette raisonnée Comme l’ont montré les scientifiques, les arbres réduisent leur absorption de CO2 même lorsqu’il y a suffisamment de CO2 dans l’air. L’étude, publiée dans la revue _New Phytologist_, remet ainsi en question l’hypothèse traditionnelle selon laquelle la réduction de la photosynthèse lors de températures élevées est due à une disponibilité réduite du CO2. ### Altération des processus enzymatiques «Cela suggère une limitation dans la biochimie des arbres à partir d’environ 30°C», a déclaré le responsable de l’étude, Marco Lehmann, cité dans le communiqué de l’institut. Cette limitation semble être due à une altération des processus enzymatiques de la photosynthèse, estime le chercheur. Lire aussi: Les forêts de hêtres menacées par le changement climatique en Europe Dans leur étude, les chercheurs ont examiné les espèces d’arbres suivantes: hêtre (_Fagus sylvatica_), épicéa (_Picea abies_), chêne sessile (_Quercus petraea_) et tilleul à petites feuilles (_Tilia cordata_). Toutes ont réagi de la même manière. Selon le WSL, cette étude a été possible grâce à une nouvelle installation expérimentale qui a permis de soumettre les plantes à différentes conditions environnementales dans des conditions contrôlées et de suivre leur comportement au moyen d’échanges gazeux et de mesures isotopiques. Lire aussi: Les chasseurs-cueilleurs d’Afrique du Nord ne chassaient pas tant que ça
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Le plus grand succès de Jürgen Klopp à Liverpool restera sa connexion avec la ville (Sat, 18 May 2024)
Avec le départ annoncé de leur entraîneur dimanche au terme de la saison, les Reds vont perdre un guide. Au-delà des trophées avec le club, l'Allemand a su tisser un lien fort avec la ville et ses habitants, à qui il ressemble et dont il a porté les valeurs A Liverpool, tout le monde se souvient où il était le 26 janvier 2024. Après un long silence, regard face caméra, trémolos dans la voix qui trahissaient son émotion, Jürgen Klopp a prononcé les mots que tout le monde redoutait: «Je quitterai le club à la fin de la saison.» L’annonce postée dans une vidéo a ébranlé Liverpool, ses supporters et sa ville. Certains, au volant de leur voiture, se sont arrêtés sur le bord de la route, d’autres ont préféré abréger leur réunion de travail. Autres scènes vues: un professeur des écoles s’est assis sur sa chaise, sans un mot, devant ses élèves; un citoyen mexicain débarqué à l’aéroport John Lennon pour assister au prochain match de Liverpool a fondu en larmes lorsque le contrôleur des passeports, demandant la raison de sa visite, lui a annoncé la nouvelle. «C’était comme perdre un membre de notre famille, ce sentiment de vide», résume l’ancien attaquant des Reds John Aldridge. «Alors c’est ça que le reste du pays a ressenti lorsque la reine est morte?» posta Shiney, supportrice, sur X avec l’humour et l’anti-royalisme qui caractérisent les Liverpuldiens. Voir plus
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Le calendrier lunaire et planétaire a-t-il un impact sur le goût des vins? (Sat, 18 May 2024)
CHRONIQUE. Les astres et leurs alignements ont-ils un impact sur le goût des vins? Est-il préférable de déguster des crus certains jours plutôt que d’autres pour qu’ils dévoilent tout leur potentiel? Eléments de réponse «La bouteille que j’ai ouverte hier soir n’était pas bonne, on était un jour racines. J’aurais dû la déguster un jour fruits, elle aurait été bien meilleure.» Vous n’y comprenez rien? J’avoue que jusqu’à il y a peu, j’étais comme vous. Pourtant, ces derniers mois, plusieurs personnes m’ont parlé du calendrier lunaire et planétaire et de son impact sur les vins. Alors, les astres ont-ils un effet sur les crus? Un même nectar est-il différent en fonction de l’alignement des planètes dans le ciel? Ce calendrier est suivi par de nombreux vignerons, notamment en biodynamie, pour décider du moment où réaliser les différents travaux de la vigne. A chaque type de jour – voire d’heure parfois – sa spécificité. Les jours fleurs sont favorables à la floraison de la vigne, les jours fruits au développement des baies, les jours feuilles à la partie végétale de la plante, les jours racines au travail du sol et, enfin, lors des nœuds lunaires, des éclipses solaires, etc., il est déconseillé de travailler la vigne. Et cela se dupliquerait lors des dégustations, avec des notes florales lors des jours fleurs ou végétales lors des jours feuilles, alors que le vin sera fermé lors des jours racines. L’idéal serait ainsi de déguster un vin les jours fruits et d’éviter d’en boire lors des nœuds lunaires. Voir plus
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