Le Temps

«Nous n’avons pas peur», le cri de liberté de 16 femmes iraniennes (dim., 28 avril 2024)
Ces 16 récits offrent une plongée dans le quotidien d’Iraniennes dans et hors de leur pays, qui témoignent de leurs difficultés et de leurs espoirs, dans la foulée du mouvement «Femme, vie, liberté» La féroce répression du régime iranien a stoppé net les grandes manifestations et la fièvre médiatique est retombée, mais n’allez pas croire que la révolution est finie, témoignent avec force 16 femmes dans Nous n’avons pas peur. Souvent bouleversants, leurs récits vous hantent encore, une fois le petit livre fermé. Car oui, c’est une révolution, elles en sont sûres. Le feu couve toujours, il ne s’éteindra plus. Et elles ont besoin de nous – lecteurs, médias, compagnons d’humanité – pour recouvrer leurs droits démocratiques, leur dignité et leur liberté, nous disent-elles. La journaliste germano-iranienne Natalie Amiri et la politologue d’origine kurde yézidie Düzen Tekkal ont eu l’excellente idée de réunir les récits de 16 Iraniennes de plusieurs générations, vivant en Iran ou exilées. Un dispositif simple, 16 témoignages au «je», sans fioritures, les faits suffisent. Sur les photos, les cheveux volent chez toutes celles qui ne sont plus là-bas. Voir plus
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Mobilisation pour Gaza dans les universités américaines: «Il est déchirant de voir ses propres étudiants arrêtés sur le campus» (Sun, 28 Apr 2024)
La police multiplie les arrestations de manifestants pro-palestiniens sur les campus américains. Après avoir brisé ce tabou, l’Université Columbia reconnaît que les interventions policières jettent de l’huile sur le feu. Un professeur de droit témoigne du traumatisme provoqué De plus en plus d’universités aux Etats-Unis font appel à la police pour évacuer les activistes pro-palestiniens. Car les campus sont devenus un point brûlant de ralliement pour l’indignation contre la guerre à Gaza, mais aussi le lieu d’incidents antisémites. Samedi, la police a arrêté un peu plus de 100 personnes à la Northeastern University à Boston. Les étudiants ont été rapidement relâchés mais l’université affirme que le rassemblement avait été infiltré par des «provocateurs professionnels». L’institution a pris pour prétexte un slogan antisémite proféré vendredi soir lors d’un face-à-face tendu entre jeunes pro-palestiniens et pro-israéliens. Mais il semble que ce soit un contre-manifestant qui ait lancé «tuez les juifs». Lire aussi: Gaza déboule à l’université et met sous pression les intellectuels occidentaux Voir plus
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Un retour sur «Fallout»: une série qui broie du noir, et Hollywood aussi (Sun, 28 Apr 2024)
La série du moment sur Amazon Prime, choc d’imagination et de réalisation, trouve une résonance particulière dans une année électorale américaine… En sus, elle se paie l’histoire des séries TV. Attention, petits «divulgâchages» L’une des grandes séries de l’année, sans conteste à mon sens, Fallout, en plus de son écriture à surprises et son impeccable réalisation, ne manque pas de couches de sens qui accroissent la fascination. Ce conte d’une Amérique qui s’est sabordée au nom d’une pureté morale et communautaire ne peut que résonner, spécialement en année électorale au pays de Donald Trump. Le retour aux années 1960, matrice du drame dont les personnages actuels vivent les conséquences deux cents ans plus tard, doit tenir d’un certain imaginaire américain concernant la décennie qui a commencé par l’assassinat de John F. Kennedy pour s’achever dans le bourbier vietnamien. Passé le paradis perdu, les considérables trahisons des parents de Lucy, la jeune héroïne, achèvent de glacer le portrait d’un pays autodétruit – mis en scène dans la série d’Amazon Prime, d’après le jeu vidéo du même nom. Voir plus
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Prévoyance professionnelle: deux paniers pour ses œufs (Sun, 28 Apr 2024)
OPINION. Au-delà de la couverture obligatoire prévue par la loi sur la prévoyance professionnelle, la personne assurée bénéficie d’une latitude qu’elle n’exploite souvent pas Percevoir 140 000 francs de salaire annuel brut mais être au bénéfice d’un plan deuxième pilier selon le minimum légal ne permet de cotiser pour l’épargne retraite que sur 62 475 francs de salaire annuel, soit moins de la moitié. Selon le minimum LPP, sur ces 62 475 francs de salaire cotisant, une échelle progressive (en fonction de l’âge) de taux de cotisation pour l’épargne retraite est appliquée. Au fil de la carrière, ces taux évoluent de 7 à 18%, parts employeur et employé cumulées. Un taux d’intérêt annuel minimal de 1,25% (en 2024) est garanti, tout comme un taux de conversion de 6,8% à l’âge de référence de la retraite. Ce qui dépasse ce cadre légal restreint est considéré comme surobligatoire, aussi bien assurable dans un unique plan deuxième pilier enveloppant, que via deux caisses de pension distinctes. Voir plus
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Gaza déboule à l’université et met sous pression les intellectuels occidentaux (Sun, 28 Apr 2024)
ÉDITORIAL. Sur le principe, tous sont d’accord. Il faut pouvoir s’exprimer tout en respectant l’altérité. Dans la pratique, c’est beaucoup plus compliqué. La preuve dans les universités Deux cents personnes ont été arrêtées sur les campus américains en l’espace de quelques heures. Alors que les cérémonies de remise des diplômes sont proches, Gaza fait irruption sur les pelouses académiques. Soutiens pro-palestiniens contre paroles antisémites, les visions et les versions s’affrontent. Deux présidentes d’alma mater ont déjà dû démissionner fin 2023 et la présidente de Columbia est sous forte pression politique. La campagne présidentielle ajoute à la polarisation. Le calme reviendra-t-il avec le début des vacances universitaires? Le risque de dérapage est dans tous les esprits. Sciences Po Paris a aussi vécu quelques heures compliquées la semaine dernière. «Il n’y aura jamais de droit au blocage», a déclaré le premier ministre français, Gabriel Attal, après une occupation partielle de l’établissement français par des manifestants pro-palestiniens et des tensions avec des manifestants pro-Israël. Même intrusion politique: les élections européennes et les affrontements entre les deux extrêmes de l’échiquier idéologique exacerbent, on s’insulte et on s’accuse de part et d’autre. Lire aussi: A Columbia, au cœur de la bataille idéologique autour d’Israël ### La ligne de crête La Suisse semble bien éloignée des tentes et des mégaphones mais les esprits sont tout aussi échauffés. Plus discrètes, les pressions n’en sont pas moins réelles. Le recteur sortant de l’Université de Genève, plus habitué à gérer les débats pro- ou anti-woke, a vu débouler Gaza à son agenda depuis le 7 octobre. Son institution ayant été l’objet de vives critiques à propos d’expositions abritées en ses murs l’automne passé, [il s’est expliqué en admettant marcher sur une ligne de crête](https://www.letemps.ch/suisse/geneve/a-l-universite-de-geneve-le-conflit-israelo-palestinien-met-la-liberte-d-expression-sous-haute-tension). Les face-à-face opposent en principe progressistes et conservateurs, celui-ci bascule ici sur d’autres territoires, mais les fractures restent les mêmes. Les uns et les autres invoquent leur liberté d’expression et la nient à leurs opposants. Car le respect de ce principe implique de le garantir pour tous les groupes d’étudiants, quelles que soient leurs opinions et leur religion. Un temps et un espace de parole comparables pour pro-palestiniens et pro-israéliens? Les recteurs pourraient encourager proactivement l’exercice, s’appuyant sur la culture du compromis, l’écoute des extrêmes ancrée dans le système politique et le financement public des hautes écoles. Débattre du conflit israélo-palestinien est devenu compliqué, en Suisse aussi. En ce moment, c’est plus facile d’y renoncer. Faisons mieux. Mobilisons l’ADN de ce pays pour oser se disputer et chercher des solutions, mêmes lointaines, dans les amphithéâtres et sur les campus. Lire aussi: Dans les campus américains, les fronts se durcissent sur la guerre à Gaza
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Absence d’orgasme: «Je me voyais comme cassée» (Sun, 28 Apr 2024)
Cette semaine, on parle d’anorgasmie avec des femmes qui n’ont jamais connu la jouissance ou qui rencontrent des difficultés à s’en approcher Que fait l’absence d’orgasme à l’estime de soi, alors que celui-ci est souvent considéré comme un marqueur de l’épanouissement sexuel? Anna, podcasteuse de 30 ans, n’en a jamais eu, que ce soit seule ou avec un partenaire. Avec ses premiers amants, il lui arrive souvent de simuler, car elle pense alors qu’il est primordial d’en avoir «pour ne pas les vexer». «Je pense que j’essayais de reproduire ce que je voyais dans les films, sans même me demander ce qui pourrait me faire plaisir», se remémore-t-elle. Aujourd’hui en couple, elle ne simule plus, mais expérimente toujours l’anorgasmie. Un mot qu’elle a découvert récemment et qui lui a fait du bien, parce qu’elle le trouve factuel pour décrire le fait de ne pas avoir d’orgasme. «C’est comme si j’étais sur le chemin de l’atteindre. Mais à chaque fois, ça retombe comme un soufflé. Cette situation ne m’empêche pas d’avoir du plaisir, ni du désir. Cela peut quand même me rendre triste, parce que j’ai l’impression de passer à côté de quelque chose. J’ai un goût d’inachevé», regrette-t-elle. La masturbation n’a pas été plus concluante. Quand elle a tenté d’en parler à une psychologue, elle s’est heurtée à sa réaction culpabilisante. «Elle a eu l’air très étonnée et elle m’a dit qu’il était indispensable que je jouisse. Je ne suis pas retournée la voir. Ce genre de phrase nous conforte dans l’idée très déplaisante qu’on n’est pas normal si on ne jouit pas et que l’orgasme va automatiquement nous apporter bien-être et sérénité.» Même si elle ne reçoit aucune pression de la part de son compagnon, Anna ressent tout de même le poids de cette norme orgasmique. «J’essaie de ne pas y penser à chaque rapport sexuel, sinon c’est trop lourd. Mais je ne peux pas m’empêcher de me demander si ça va m’arriver un jour. Quand on couche ensemble, mon copain me propose de le guider ou que j’exprime ce dont j’aurais envie. Je me sens souvent perdue et je ne sais pas forcément quoi lui dire, ni quoi faire. Je ressens toujours une forme de charge mentale à faire plaisir à l’autre, plutôt qu’à moi-même. C’est un réflexe qui fait qu’à 30 ans, je ne sais toujours pas vraiment ce qui me fait plaisir.» Voir plus
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Un Tour de Romandie à visages tranquilles (Sun, 28 Apr 2024)
En l’absence d’un favori dominateur, l’épreuve consacre dimanche l’Espagnol Carlos Rodriguez (Team Ineos), après avoir réservé des surprises et renversements de situation Les coureurs de la sélection suisse dévorent des pizzas brûlantes. L’Italien Matteo Moschetti s’arrête trois secondes – «pas plus, parce qu’on a eu très froid» – pour regarder l’arrivée du Tour de Romandie, dimanche, sur un écran géant, près de la piscine du Lignon, à Vernier. Les ralentis tournent: la victoire au sprint du Français Dorian Godon sur la dernière étape, le sacre au classement général de l’Espagnol Carlos Rodriguez, qui a eu froid… et chaud. Le maillot jaune a couru camouflé sous une veste de pluie noire. En équilibre sur les routes trempées de la campagne genevoise. Le Russe Alexandr Vlasov, pointé à sept secondes au classement, a tenté de le mettre sous pression, mais Rodriguez ne s’est pas laissé surprendre dans l’épilogue d’une épreuve à rebondissements: cinq maillots jaunes en six jours, une défaillance du très fort Juan Ayuso samedi… En somme, ce sont les absents qui ont garanti le succès de la 77e édition du Tour de Romandie. Sans les Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard, Remco Evenepoel, adeptes des attaques longue portée, la course a privilégié le suspense et d’autres coureurs ont émergé. Voir plus
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Eric Niederhauser, patron des Retraites Populaires: «Un échec à la réforme de la LPP ne mettra pas le système en péril» (Sun, 28 Apr 2024)
Depuis le début de l’année, Eric Niederhauser dirige les Retraites Populaires. S’il espère que la révision de la loi sur la prévoyance professionnelle sera acceptée en septembre, il juge que le système suisse des retraites tiendra quoi qu’il en soit A quelques mois d’une votation de tous les dangers sur la réforme de la prévoyance professionnelle, on pourrait s’attendre à rencontrer un homme inquiet. Il n’en est rien. Eric Niederhauser, serein, nous accueille dans son spacieux bureau du bâtiment des Retraites Populaires qui offre une vision à 180 degrés sur Lausanne, avec la cathédrale trônant en arrière-plan. Cet actuaire de 49 ans a pris en janvier la tête de l’institution de droit publique. Après la terrible année 2022 sur les marchés financiers et à l’instar de la majorité des autres caisses de pension suisse, Retraites Populaires, un acteur important de l’immobilier et de la prévoyance professionnelle a pu redresser la barre l’an dernier. Ses placements ont dégagé un rendement de 4,3%. Une participation aux excédents à hauteur de 32 millions de francs a pu être versée aux personnes assurées, ainsi qu’une allocation unique totale de 3,5 millions aux bénéficiaires du 2e pilier. Quelque 118 000 personnes sont affiliées à l’entreprise mise sur les fonts baptismaux en 1912. Voir plus
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Servette décroche sur le fil sa place en finale de la Coupe de Suisse (Sun, 28 Apr 2024)
A Winterthour, les Genevois s’imposent dans les dernières minutes grâce à un but de Timothé Cognat (0-1). Ils affronteront Lugano le 2 juin au Wankdorf pour leur première finale de Coupe de Suisse depuis 2001 Il y aura un club romand en finale de la Coupe de Suisse, le 2 juin à Berne. Au lendemain de l’élimination du FC Sion par Lugano (0-2), Servette est allé s’imposer sur le terrain de Winterthour grâce à un but marqué dans les toutes dernières minutes par Timothé Cognat (0-1). Un succès heureux sur la forme mais qui récompense la superbe saison des Grenat, qui disputeront dans cinq semaines leur vingtième finale de coupe, avec la possibilité d’une huitième victoire et d’un premier trophée depuis 2001. Tendu, équilibré, parfois décevant, le match a confirmé que le fringant Servette de la sortie de l’hiver est désormais une équipe à la peine physiquement. Mais la perspective de jouer une finale dans un mois va sans doute contribuer à relancer les joueurs de René Weiler en Super League et assurément créer un engouement sans précédent à Genève. Voir plus
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Sur Facebook et Instagram, les arnaques utilisant l’image de la RTS ou de DJ Bobo deviennent sordides (Sun, 28 Apr 2024)
Les escrocs continuent à détourner des images de célébrités pour plumer les internautes. La RTS saisit la justice pour tenter de mettre fin à ces pratiques C’est la saison trois, cinq ou dix de ces arnaques, on ne sait plus vraiment. Mais une chose est certaine: elles deviennent de plus en plus glauques. Si vous utilisez Facebook ou Instagram, vous avez sans doute remarqué, dans votre fil d’actualité, l’apparition de messages choc. On y voit des photos trafiquées de Jennifer Covo, journaliste à la RTS, du musicien DJ Bobo ou de l’entrepreneur Ernesto Bertarelli. Le but est d’attirer l’attention de l’internaute, l’inciter à cliquer et ensuite tenter de le plumer en lui faisant miroiter des investissements très lucratifs. Et rien ne semble capable d’enrayer ce phénomène. Ces jours, c’est tout particulièrement la RTS dont l’image est utilisée, notamment celle de Jennifer Covo. On la voit, via un photomontage grossier, tout sourire à côté d’un sac plein de dollars, à côté du logo de la RTS. On devine aussi que les escrocs ont utilisé un système d’intelligence artificielle pour placer son visage dans celui d’une manifestante apparemment entourée de policiers britanniques, avec ces phrases chocs: «Comment cette honte est-elle arrivée à la télévision? Pas pour les âmes sensibles.» Voir plus
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