15 novembre 1924 : Mort de Gabriel TETON

Instituteur puis directeur d’école, secrétaire de mairie, historien amateur, correspondant de presse, auteur des divertissements joués lors des fêtes, « animateur social, culturel et sportif », Gabriel TETON a, pendant près de 45 ans, été un acteur plus qu’actif du village d’Epinay, Arrivé dans une école vétuste et fréquentée par les seuls garçons, il a pris une part active à la construction de la nouvelle école, rue de Boussy (inaugurée en 1883) et à la mixité scolaire. Il a créé la première bibliothèque d’Epinay, des expositions et des conférences sur des sujets variés, autant d’ouvertures sur le monde à une époque où la télévision et internet n’existaient pas.

Né le 4 septembre 1858 à Viry Chatillon, Gabriel TETON est une figure locale, altruiste et dynamique qui a marqué plusieurs générations de spinoliens.

Gabriel a 22 ans lorsqu’il prend le poste d’instituteur à Epinay-sous-Sénart en 1880. Il arrive dans un village rural où vivent 321 personnes. Plus du tiers des habitants travaille dans l’agriculture, notamment pour la Ferme dont les terres occupent 1/3 de la superficie de la commune.

 

Dès son arrivée, en plus de ses fonctions d’instituteur, il crée le cours pour adultes (qu’il animera chaque hiver jusqu’à sa retraite), accueille les écoliers pour l’étude du soir entre 17 et 18 heures et occupe, bien entendu, comme la plupart des instituteurs de villages, les fonctions de secrétaire de mairie, qu’il poursuivra jusqu’à la fin de sa vie.

 

Ses loisirs sont bien occupés : en 1900, il fonde l’Amicale des Anciens Elèves qui organise des concerts, des soirées théâtrales amateurs et des fêtes lors des remises de prix.

Infatigable, Gabriel TETON est également l’organisateur et le fondateur, à Epinay, d’autres œuvres auxiliaires telles que, la Mutualité Scolaire (toujours en 1900), la bibliothèque scolaire, la Caisse des Ecoles, la Caisse de retraite pour la vieillesse (dès 1895), ainsi qu’une caisse de mutualité pour adultes (qui rayonne sur les communes d’Epinay-sous-Sénart, Boussy St Antoine, Quincy Sous Sénart, Varennes-Jarcy et Périgny). Il redonne de l’essor à la Caisse d’Epargne Scolaire créée en 1878. Chaque élève entrant à l’école est doté d’un livret d’épargne. Le premier versement étant effectué par les personnes fortunées de la commune. 

 

En dehors du temps scolaire et des œuvres sociales, l’hiver, il organise des conférences. Profitant de la présence de deux artistes sur la commune, il convainc le peintre Maurice Eliot et son ami le statuaire Jacques Froment-Meurice, d’exposer dans la salle d’école en août 1903. Cette première exposition  de «peinture, sculpture et arts décoratifs » réunit dans un même lieu les oeuvres d’artistes reconnus et celles d’amateurs locaux. Elle est suivie d’une tombola dont les bénéfices sont répartis auprès des œuvres scolaires et de bienfaisance. Le succès étant au rendez-vous, d’autres expositions de ce type auront lieu.

 

Inventeur d’un « appareil calculateur élémentaire» qui obtient une médaille de bronze à l’exposition universelle de 1889, Gabriel TETON est aussi l’auteur d’une monographie d’Epinay (médaille d’argent du Conseil général de Seine et Oise à la suite de l’exposition universelle de 1900. L’original se trouve aux archives départementales, une copie est consultable aux archives communales). Observateur de son temps, il a laissé une description très précise des travaux d’élargissement du viaduc entre 1907 et 1909.

 

Bien qu’ayant de graves soucis de santé à partir de 1907, il poursuit néanmoins l’enseignement d’une classe de 62 élèves dans une salle dont lui-même reconnaît qu’elle ne contient que 45 places : sa classe est devenue mixte en 1906. (Jusqu’à cette date, les fillettes d’Epinay-sous-Sénart étaient instruites à la Maison St Hélène. A l’application de la loi sur les congrégations interdisant l’enseignement par des religieux, garçons et filles de 6 à 13 ans sont groupés dans une salle unique jusqu’à la construction d’une classe pour les filles en 1910).

 

En 1914, Gabriel doit partir en retraite, la guerre en décide autrement et c’est seulement en 1916 qu’il cesse son activité d’instituteur tout en restant secrétaire de mairie. De 1914 à 1918, il doit s’occuper du ravitaillement de la commune en bois, charbon et essence ainsi que la répartition des cartes d’alimentation destinées à la population.

En 1922, à l’occasion de sa 42ème année en tant que secrétaire de mairie, le Conseil municipal d’Epinay-sous-Sénart, réunit sous la présidence d’André LOT lui décerne la médaille d’honneur communale (séance extraordinaire du 7 mai 1922).

 

 

Gabriel TETON meurt le 15 novembre 1924 

23 Novembre 1991 : Les premiers bacheliers du Lycée Maurice Eliot sont honorés par la Ville

A la rentrée 1969, un établissement neuf ouvre ses portes : le Collège 600. En hommage au comédien, la municipalité émet le vœu de l’appeler le CES Gérard Philipe.

Nationalisé en 1973, le collège devient lycée en 1988 et prend le nom de Lycée Maurice Eliot le 19 avril 1990.

 

Les 61 jeunes faisant partie de la première promotion de bacheliers furent conviés par la municipalité  à une cérémonie de remise des prix samedi 23 novembre 1991 qui eu lieu au Lycée.

20 novembre 1898 : Le Conseil municipal d’Epinay-sous-Sénart accepte le don de Léon Grehier

Vous passez peut-être régulièrement devant le square Léon Grehier, rue de Boussy, mais savez-vous qui était Léon Grehier ?

Conseiller municipal de 1898 à 1908, négociant, propriétaire de la villa Julien rue de Boussy. Il fait don à la commune de deux réverbères, l’un en face de la rue Henri Lot, l’autre en face de chez lui. (Délibération du conseil municipal du 5 juin 1898)

L’année suivante il offre de planter huit tilleuls sur une partie de chemin abandonnée au lieu dit le Rôle des Vignes près du sentier de la Passerelle et d’y installer un banc « le tout sans aucun frais pour la commune » Conseil municipal, session du dimanche 20 novembre 1898.  Vient  s’ajouter un morceau de terrain qu’il cède gratuitement, également, à la commune afin de créer une place rue de Boussy.

 

La dénomination de cette place est votée lors de la séance extraordinaire du Conseil municipal du 12 avril 1928 et elle devient square Léon Grehier.