9 septembre 1849, le Président de la République Louis Napoléon Bonaparte inaugure la ligne Paris - Sens en passant par Epinay-sous-Sénart

En 1846, l’Etat décide de construire une ligne de chemin de fer allant de Paris aux rives de la Méditerranée. A cette époque la diligence amène les voyageurs de Paris à Lyon en 5 jours, la malle poste est plus rapide : 2 jours seulement mais c’est un transport cher et inconfortable et que dire des marchandises : les charrettes rejoignent la capitale rhodanienne en 12 jours.

 

Cette voie de communication passant par Epinay va faire subir au petit village un bouleversement profond. D’abord en lui enlevant 7 hectares de superficie (destinés à la construction du viaduc et au passage de la voie ferrée) et ensuite en le coupant en 2. Les travaux du viaduc commencent début septembre 1846. Les pierres nécessaires à sa construction proviennent de 2 carrières d’Epinay, l’une située aux Rôles des Vignes (actuellement la rue Henri Lot) et l’autre à la Plaine (derrière les Cinéastes). Les travaux durent jusqu’au au printemps 1848 et transforment les rues d’Epinay en bourbier. Un véritable camp s’installe à l’entrée de la ville, fait des baraquements d’ouvriers, marchands de vin, restaurateur et logeurs.

 

Le viaduc est mis en service en 1849. La ligne, qui ne va encore que jusqu’à Sens, est inaugurée le 9 septembre 1849 par Louis Napoléon Bonaparte, Président de la République et futur empereur. Le viaduc, surtout, séduit les voyageurs à la fois par la vue qu’il offre et par ses dimensions : 28 arches de 10 mètres d’ouverture, presque 33 mètres à son point le plus haut. Désormais, la ligne est lancée et rencontre un succès croissant. 7 trains circulent dans les 2 sens et il faut 50 minutes pour rejoindre Paris depuis l’embarcadère de Brunoy.

 

Le nombre de voyageurs augmente et oblige à l’intensification du trafic, bientôt il faut élargir les voies et agrandir le viaduc. C’est sur le côté d’Epinay qu’a lieu le doublement de l’ouvrage. 150 ouvriers travaillent et vivent en permanence sur le chantier entre juillet 1907 et avril 1909 occasionnant, quelquefois, des conflits avec les spinoliens et donnant lieu à une abondante correspondance entre le Maire, la Préfecture et la Société des Chemins de Fer.